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L’Union canadienne des employés des transports (UCTE), qui représente les gardiens de phare de deux phares clés le long du littoral de la Colombie-Britannique, exhorte la ministre fédérale responsable du ministère des Pêches
(MPO) et de la Garde côtière canadienne (GCC) à revenir sur sa décision d’éliminer les tâches de gardiennage de phare à Carmanah Point et Pachena Point.
Le vice-président de l’UCTE pour la région du Pacifique, Barry Tchir, prévient : « Les rapports préparés pour la Garde côtière comportent de graves lacunes. Cette décision augmentera les risques pour les marins, les pêcheurs autochtones, les touristes et les randonneurs. »
L’évaluation des risques de la GCC est basée sur un rapport de 2018 qui, selon le syndicat, contient des informations inexactes et incomplètes. Dans son communiqué de presse, la GCC indique qu’elle éliminera les tâches de gardiennage de phare à ces endroits et les remplacera par des « technologies solaires automatisées ».
Le syndicat craint que le public dépende de l’énergie solaire parce que le soleil ne brille pas toujours dans la région brumeuse. Pire encore, la « technologie » en question consiste en quatre feux qui s’allument automatiquement lorsqu’un phare cesse de fonctionner. « Le problème survient lorsque les quatre feux s’éteignent ou que le brouillard empêche le contact avec la zone de contrôle », explique M. Tchir. « Au lieu d’avoir de vraies personnes qui peuvent dépanner et répondre immédiatement aux urgences, il peut s’écouler des jours avant que les secours n’arrivent. »
Le syndicat s’inquiète également du fait qu’il n’y ait eu aucune consultation avec le personnel qui vit et travaille dans ces phares, leurs représentants syndicaux ou le grand public qui utilise la zone à des fins récréatives, notamment les randonneurs sur le sentier de la côte ouest. Les autochtones qui pêchent dans les eaux de la zone, comme le permettent leurs droits traditionnels et constitutionnels, n’ont pas non plus été consultés.
« Le ministre doit émettre une ordonnance de cessation et d’abstention, le temps que l’information soit validée, que les parties prenantes soient consultées et que le public soit rassuré », a ajouté M. Tchir. « L’UCET se préoccupe avant tout de la sécurité et de la protection de ses gardiens de phare, puis du public. Nous espérons que le ministre s’en préoccupe également. »