Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de mieux se familiariser avec les récits canadiens et les nombreuses et importantes contributions des Canadiens noirs à la colonisation, à la croissance et au développement de notre pays.

Déclenché en grande partie par la base, le mouvement fut officiellement reconnu au Canada lorsqu’en 1995, une motion déposée au Parlement par la première femme noire canadienne, l’honorable Jean Augustine, fut adoptée à l’unanimité par la Chambre des communes. Puis, en 2008, le sénateur Donald Oliver, le premier Noir nommé au Sénat, présenta la Motion visant à reconnaître les contributions des Canadiens noirs et le mois de février comme le Mois de l’histoire des Noirs. Une fois de plus, la motion fut approuvée à l’unanimité.

Les personnes noires ont contribué à façonner le patrimoine et l’identité du Canada depuis l’arrivée de Mathieu Da Costa, navigateur et interprète entre les peuples autochtones et les pêcheurs et commerçants basques sur la côte est, et peut-être pour les premiers explorateurs français au début des années 1600. L’élection de Rosemary Brown, la première femme noire élue à une assemblée législative provinciale canadienne (C.-B.) et candidate à la direction du NPD fédéral en 1975, doit être reconnue autant que celles de Macdonald et Laurier.

Notre histoire est plus grande que celles des dirigeant(e)s politiques, des guerres, des chemins de fer et des entreprises. Elle célèbre les accomplissements des travailleurs et travailleuses, et l’engagement de nos consœurs et confrères noirs. Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de mieux connaître leur histoire au sein de nos propres organisations. Voici l’histoire de Percy Bourne.

Opérateur radio à la Section locale de l’aéroport de Montréal, Percy a joué un rôle important dans la mise sur pied du syndicat. Il a été délégué au Congrès de fondation de l’AFPC en 1966, et élu vice-président régional pour le Québec. En 1969, il a été élu 2e vice-président lors du premier Congrès de l’Élément.

En 1971, notre deuxième président, John McLernon, a dû renoncer à la présidence après avoir été transféré à un autre ministère. À cette époque, Percy Bourne, qui occupait le poste de 1er vice-président, assuma donc les responsabilités de président de l’élément. Il est également devenu le premier président noir d’un élément de l’Alliance de la fonction publique du Canada.

Dans son rapport au Congrès de 1972, il soulignait l’importance de réformer la Loi sur la pension de retraite qui était discriminatoire à l’égard des femmes,

Il semble logique qu’à notre époque, les femmes et les hommes aient droit à des prestations de retraite égales. La loi actuelle est discriminatoire. Par exemple, si une femme se trouve séparée de son mari et que les enfants résident avec la mère qui décède, les prestations de retraite reviendront au mari.

Il a soulevé la question du changement technologique faisant des membres des subalternes aux machines.

Le changement est inévitable, mais il doit se faire de manière humaine. Nous devons veiller à ce que la technologie soit utilisée pour élever notre niveau de vie et nous prémunir contre le danger d’un mépris cavalier envers ceux qui ont été formés aux habitudes de travail et aux technologies du passé.

Lors des élections de 1972 pour la présidence, Percy affronta trois autres candidats — Guy Jacob, Bob Firth et Bill Diggwall. La course se réduisit aux deux délégués québécois Bourne contre Jacob. Au décompte final, le confrère Bourne fut devancé de 6 voix.

Ce sont les contributions et la pensée progressiste de membres comme celles du confrère Bourne qui ont permis de façonner l’UCET.

 


https://sencanada.ca/en/Content/Sen/chamber/392/debates/034db_2008-02-14-e#74

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