À l’occasion du Mois de la Fierté, nous voulons prendre le temps de souligner quelques faits intéressants sur le combat mené par des activistes de cette communauté. Le Mois de la Fierté est aujourd’hui une célébration, ce qui ne signifie pas pour autant la fin du combat qui se livre dans la société actuelle pour les communautés LGBTQ2+. Pour cette raison, l’UCET voulait prendre le temps de vous rappeler certains événements à bien garder à l’esprit pour comprendre la réalité et l’importance du Mois de la fierté.
- Émeutes ou défilés?
Les défilés que l’on connait aujourd’hui n’ont pas toujours été de la même trempe. Ils ont commencé par des émeutes et des révoltes pour promouvoir et défendre les droits de la communauté LGBTQ2S+. En aout 1971, les premières manifestations pour les droits des gais à Ottawa et à Vancouver exigeaient la fin de toutes les formes de discrimination étatique contre les gais et les lesbiennes. À Winnipeg, certains des premiers participants à cet événement portaient des sacs en papier sur la tête de peur de se rassembler en public. L’événement est depuis devenu un festival annuel dynamique, et est dorénavant l’occasion de se souvenir des moments où il n’était alors pas possible ni autorisé de à s’exprimer librement. - L’émeute de Stonewall
L’UCET a déjà fait quelques références à cet événement dans L’histoire de Marsha P. Johnson et dans 3 militants LGBTQ2S+ Canadiens-Canadiennes à souligner, plus précisément dans l’histoire de Sylvia Rivera. Le 28 juin 1969 est la date à retenir. À New York, une émeute éclate à Stonewall Inn, un club de la communauté, plus précisément à Manhattan. Une manifestation est alors déclenchée dans la foulée de la perquisition du club par la police. Cet événement a duré toute la nuit, s’est prolongé tout le reste de la semaine pour devenir un mouvement d’envergure mondiale.
- Montréal et The Sex Garages After Party
Le 15 juillet 1990 est reconnu comme le Stonewall de Montréal. Lors d’une décente de police dans The Sex Garages After Party, la communauté LGBTQ2+ s’est révoltée, et durant 36 heures la police et les manifestants s’affrontèrent violemment. À la suite de cet événement, le raid du Sex Garage fut le point de départ d’un mouvement d’activistes pour défendre les droits de la communauté LGBTQ2S+ surtout dans la scène politique, le tout débouchant sur une amélioration la vie de cette communauté à Montréal.
- L’opération savon à Toronto
À Toronto, les grands rassemblements de la communauté se passaient dans des bains publics, ce qui amena la police, le 5 février 1981, à prendre d’assaut quatre bains publics pour arrêter 300 hommes. Cette descente de police baptisée « opération savon » avait pour but de punir les personnes membres de cette communauté. La plupart des accusations furent ensuite été abandonnées ou rejetées. C’est suite à cet événement que les gens ont commencé à se rassembler pour dénoncer l’injustice vécue par ces hommes, ce qui donna naissance aux célébrations de la fierté à Toronto. - Les premières célébrations
En 1979, Montréal et Vancouver furent les premières villes canadiennes à organiser une marche et un festival officiels de la fierté pour célébrer les nombreuses luttes menées par la communauté LGBTQ2+, et se rappeler les injustices auxquelles elle a fait face durant toutes ces années.
Le Mois de la Fierté est l’occasion de se souvenir, mais aussi d’éduquer. Il est important de se rappeler par quelles injustices certaines communautés à travers le monde ont été confrontées pour bien comprendre l’importance des événements d’aujourd’hui.