Les négociations ont atteint une étape critique, ce qui n’a pas empêché le Conseil du Trésor (CT) de continuer à mettre des bâtons dans les roues de l’équipe de négo du groupe Enseignement et bibliothéconomie (EB) et du groupe des Services techniques (TC).
L’équipe était consternée à la fois par la tournure des événements et par le ton condescendant et insultant du CT.
Groupe EB
Il y a plusieurs mois le gouvernement a refusé d’emblée de se pencher sur nos revendications, insistant plutôt sur des concessions en matière d’horaires et de quarts de travail, sous prétexte de vouloir « améliorer la flexibilité ».
À la dernière séance, le CT a présenté une proposition étoffée sur une seule de nos revendications, laquelle n’améliore guère les conditions de travail des membres.
Il a continué à tenter de nous faire avaler ses propositions et a même eu le culot de suggérer qu’il sait ce que nous voulons vraiment.
À la table des enjeux communs, le CT a aussi refusé de revoir son offre salariale. Il propose une augmentation moyenne de 1,75 % sur quatre ans qui ne tient aucunement compte de la hausse vertigineuse du taux d’inflation.
Ajustements au marché
L’employeur a rejeté systématiquement toutes les revendications salariales que l’AFPC lui avait présentées en janvier. L’AFPC demandaient des ajustements au marché justes et raisonnables pour combler l’écart entre nos membres et leurs homologues du secteur public fédéral. Le CT nous a laissé entendre que les résultats de ses recherches ne justifiaient pas de tels ajustements. Évidemment, il n’a pas donné de détails ni fait de contre-offre à l’AFPC.
En outre, le CT n’a pas pipé mot sur la prime de langue autochtone que nous revendiquons. Le gouvernement fédéral a beau vanter les mérites de la réconciliation, il n’a rien fait de concret pour préserver les langues et les cultures autochtones.
Groupe TC
L’employeur refuse de modifier l’offre salariale insultante qu’il a présentée à la table des enjeux communs, en mars, dont des augmentations économiques avoisinant 1,75 % par année, ce qui est bien en deçà du taux record d’inflation. Tandis que le prix des aliments, de l’essence et des services publics grimpe, le gouvernement s’attend à ce que nos membres acceptent des baisses de salaires.
Comme si cela ne suffisait pas, le Conseil du Trésor a aussi refusé toutes les indemnités qui permettraient de combler les écarts salariaux de nombreux membres du groupe TC, qui perdent de plus en plus de terrain. Certains d’entre eux sont moins bien payés que leurs homologues du secteur privé, ou que les travailleuses et travailleurs occupant des emplois comparables au gouvernement fédéral. C’est inacceptable.
Consultez les revendications salariales de l’AFPC
L’équipe de négociation propose plusieurs avancées importantes pour les membres, dont des protections pour les horaires de travail, des améliorations au chapitre des heures supplémentaires et la révision de la structure des groupes professionnels afin de corriger les défaillances de longue date du système de classification. Mais le Conseil du Trésor a complètement fait fi de ces propositions.
L’équipe du groupe TC continuera de revendiquer des salaires équitables, un meilleur système de classification et des conditions de travail raisonnables pour tous les membres du groupe.