Si vous avez parcouru la voie navigable Trent-Severn en tant que touriste, alors vous avez vu des membres de l’UCET – travaillant pour Parcs Canada – faire fonctionner les systèmes d’écluses et de barrages, les impressionnants ascenseurs à bateaux et le spectaculaire chemin de fer maritime de Big Chute sur la rivière Severn. Vous avez peut-être aussi pu voir nos membres réparer et entretenir tout cela.
Vous avez probablement été émerveillé par la technologie, depuis les travaux de terrassement et les installations hydrauliques datant du XIXe siècle jusqu’à l’ère numérique, qui facilite les déplacements sur la voie navigable à travers tout ce terrain certes magnifique mais tortueux.
Dans le courant de l’été, Mike Tennant, vice-président national de l’UCET, et des dirigeants nationaux de l’AFPC sont allés visiter quelques-uns des chantiers de la voie navigable. Ils ont ainsi pu voir de leurs propres yeux l’extraordinaire travail qui se fait en coulisse, en compagnie de membres de la Section locale 00056 de Parcs Canada. Nous y avons ainsi découvert divers aspects du travail de nos membres qui ont un lien beaucoup plus étroit qu’on ne le pense avec la sécurité publique.
La plupart des visiteurs ne se rendent probablement pas compte que les communautés de la région, de la baie de Quinte à la baie Georgienne, dépendent de ce système sophistiqué non seulement pour le commerce, mais aussi pour réduire les risques d’inondation, protéger l’habitat de la faune et de la flore, assurer la sécurité des plaisanciers, et aussi permettre la production d’électricité. L’eau est l’élément vital de la région.
La réglementation du débit des eaux constitue sans aucun doute le rôle le plus important que joue le système dans la sécurité publique. En effet, les collectivités qui longent la voie navigable sont tributaires du dévouement quotidien de nos membres pour assurer la sécurité de leurs familles et la prospérité de leurs entreprises.
Surplombant le canal Trent à l’écluse de Kirkfield, Kevin Alldread, président de la Section locale, a déclaré : « Quand nous sommes forts, ils sont forts », en référence à l’ensemble des résidents et des entreprises situés le long de la voie navigable. Nos membres sont conscients de la gravité de leur responsabilité. Chaque maître-éclusier surveille le niveau de l’eau au-dessus de ses écluses et barrages et se coordonne avec les autres stations pour gérer les niveaux d’eau. Bien entendu, nos membres et leurs familles résident dans ces communautés.
Aujourd’hui ‘site historique national’, le réseau avait des objectifs différents à ses débuts. Tout d’abord arpenté à des fins militaires, à partir des années 1830 des écluses furent construites pour permettre la navigation des bateaux à vapeur à des fins commerciales. Il n’est devenu navigable de bout en bout qu’après une nouvelle vague de projets de construction dans les années 1880, qui s’est achevée en 1920, époque vers laquelle des navires de marchandises et de passagers qui empruntaient les Grands Lacs étaient plus grands que ceux qui pouvaient naviguer sur le canal. Depuis lors, le canal a fait l’objet d’un certain nombre d’améliorations technologiques. et est dorénavant bien plus important pour l’économie locale qu’il ne l’est en tant que voie de navigation. La traversée du district de Muskoka, de la région des lacs Kawartha et de la baie Georgienne est plus populaire auprès des amateurs de navigation de plaisance et de tourisme, et les touristes apportent un soutien important à l’économie de la région.
Alors que foule de vacanciers profitent de cette voie navigable extraordinaire, il ne nous faut pas oublier pour autant les résidents et les entreprises qui dépendent du travail de nos membres. La majorité de la population locale ne connait probablement pas ce rôle, a ajouté M. Alldread. « Nous veillons discrètement à leur sécurité 24 heures sur 24, 365 jours par an. Notre personnel maintient le niveau de l’eau en permanence – que ce soit le jour de l’Action de grâce, à Noël, au Nouvel An, nous sommes toujours de service pour ce genre de choses. La sophistication de notre technologie est l’un des joyaux cachés de notre activité ».
Au cours de la visite, nos membres nous ont parlé de problèmes rencontrés sur leur lieu de travail faisant obstacle au bon fonctionnement de la voie d’eau. Sous sa surface placide se cache un flux dynamique et puissant. Exposés aux saisons et aux éléments, ces lieux de travail comportent des équipements lourds qui ont un gros impact sur la santé et la sécurité. Nos revendications pour de meilleures dispositions de leur convention collective avec Parcs Canada sont liées à l’amélioration de la sécurité et de la santé économique de dizaines de villes et de communautés.
Certes, cette région est importante pour le tourisme estival, mais ne perdons pas de vue que c’est aussi un endroit où vivent toute l’année des résidents et des entreprises dont la vie est façonnée par la voie navigable et qui dépendent de la régularisation du débit des eaux qu’assurent les membres de la Section locale 00056 de l’UCET et ce, quel que soit la saison. Leur travail fait partie intégrante de la terre et des habitants de cette magnifique région du monde – demander de meilleures conditions de travail pour nos membres, c’est soutenir le patrimoine et la vie quotidienne de la région.