Le vendredi 25 novembre, l’UCET a perdu une militante et une dirigeante de longue date lorsque la consœur Christine Collins est décédée après une brève maladie.
De 1976 à 1981, Christine a été un membre actif du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) au Collège Algonquin à Ottawa. Elle a joué un rôle de premier plan lors de la grève provinciale de 1980 des collèges d’arts appliqués et de technologie. En 1981, elle a commencé à travailler au siège de Transports Canada et est rapidement devenue active au sein de l’Union canadienne des employés des transports/Alliance de la fonction publique du Canada. Elle a assisté à sa première réunion de la Section locale 70703 et en est sortie en tant que membre de son Exécutif. Ce poste était son tout premier au sein du syndicat, et le signal du début d’une vie de militantisme et d’engagement qui s’est poursuivie jusqu’à sa retraite.
Elle a été présidente de la Section locale 70703 pendant 9 ans, une section qui représente l’administration centrale de Transports Canada, la Garde côtière canadienne, le Bureau de la sécurité des transports et le Tribunal d’appel des transports. Entre 1990 et 1999, Christine a été élue au poste d’agente nationale des droits de la personne de l’UCET, puis en 1999, à celui de vice-présidente régionale de l’Ontario au sein de l’Exécutif national, devenant ainsi la première femme occupant un poste de dirigeante à temps plein de l’Élément. Lors du 13e Congrès triennal de 2005, Christine a été élue vice-présidente nationale, la première femme à se mériter de telles fonctions et, en 2008, elle est devenue la première femme à occuper le poste de présidente nationale de l’UCET. Pendant cette période, Christine a également été vice-présidente du Conseil exécutif de la Fédération du travail de l’Ontario pendant 10 ans, y représentant l’AFPC et son Conseil national d’administration.
Christine n’a cessé de défendre avec acharnement les droits des femmes tout au long de ses années actives au sein du Syndicat. Elle a travaillé sur la plainte concernant l’équité salariale contre le Conseil du Trésor. Pendant ses onze années à la présidence du Comité d’action sur l’équité salariale de l’AFPC, elle a organisé une multitude de rassemblements et de manifestations. Pendant la grève nationale du Conseil du Trésor en 1991, la consœur Collins a été l’un des dix membres du Syndicat à se faire arrêter pour avoir occupé le bureau de la ministre responsable de la condition féminine en signe de protestation contre l’inaction du gouvernement en matière d’équité salariale. Elle a reçu plusieurs distinctions pour son travail sur l’équité salariale, notamment du Comité national d’action sur le statut de la femme (CNA) qui lui a décerné le prix Femme de courage pour son travail au nom des femmes de l’AFPC.
La justice sociale et le militantisme ont toujours fait partie de la vie de la consœur Collins. Le tout a commencé lorsqu’elle était étudiante et était membre d’organisations telles que Students for a Democratic Society (SDS) et Coalition of Concerned Students (CCS). L’un de ses premiers emplois a consisté à gérer l’établissement Le Hibou d’Ottawa, un café et une salle de spectacle de musique folk de renommée internationale. La musique folklorique et les chansons syndicales ont été une de ses grandes passions toute sa vie. Elle a été une militante communautaire convaincue qu’il lui fallait mettre à profit ses principes syndicaux lorsqu’elle s’engageait dans des questions de justice communautaire et sociale. Elle a été active au sein du Centre d’aide aux victimes de viol d’Ottawa, de Women’s Place, de la Maison Interval, du comité organisateur du mouvement Reprenons la nuit, du comité de la Journée internationale de la femme, de la Coalition anti-pauvreté, de la Coalition pour un service national de garde d’enfants et, plus récemment, de la Coalition pour la santé d’Ottawa, militant pour l’amélioration de notre système de santé public universel. Pendant son hospitalisation, elle a voulu écrire une lettre à la ministre de la Santé sur l’état des hôpitaux de l’Ontario.
Christine incarnait les principes de l’UCET, et en reconnaissance de l’ensemble de son travail au sein du Syndicat, elle s’est méritée la qualité de membre à vie en 2017.
L’UCET offre ses condoléances à sa famille et à tous ceux et toutes celles qui ont connu et travaillé avec notre consœur.